Dans le champ des psychothérapies médiatisées/art-thérapie, nombre de travaux se sont intéressés aux psychoses et troubles de l’humeur, en délaissant les troubles dépressifs sans symptômes psychotiques qui constituent pourtant une large part de la population clinique. L’objectif est d’explorer les effets thérapeutiques perçus/vécus par le patient en proie à ces difficultés dépressives, d’une prise en charge art-thérapique standardisée et manualisée à court et moyen termes. Le questionnaire de vécu des activités d’atelier (Échelle Clinique de Thérapies Médiatisées) a été appliqué à 15 patientes dépressives en sortie d’hospitalisation et à nouveau cinq mois après (follow-up). Les apports majeurs se localisent au niveau de la relance de la motivation, de la stimulation des émotions, de l’ouverture à l’autre, du renforcement du Moi et du bien-être. Le cadre art-thérapique étaye les processus de changements par le transfert, les possibilités d’expression, d’élaboration et de déprise des ruminations, l’effet de surprise, les apprentissages et restaurations narcissiques. Un synopsis de bonnes pratiques art-thérapiques pour les patientes dépressives (non psychotiques) est proposé.
In the field of art-therapy, a lot of works take an interest in psychosis and mood troubles neglecting depressive troubles without psychotic symptoms, which however constitute a wide part of clinic population. The aim is to explore therapeutic effects perceived by inpatient prey to depressive difficulties, of a standardized and manualised art-therapy treatment at short and medium terms.The Mediatized Therapies Clinical Scale activities questionnaire has been applied to 15 depressive patients in hospitalization leaving and again 5 months later (follow-up).Major benefits are located at level of motivation relaunch, emotions stimulation, other openness, ego and well-being strengthening.Art-therapy frame supports change processes by transfer, expression possibilities, elaboration and brooding liberation, surprise effect, learning and self-esteem healing. A synopsis of good practices for depressive (non-psychotic) patients is proposed.