Résumé
Les études portant sur la concentration résidentielle des immigrants ont fourni des résultats mixtes. Certaines affirment que la concentration résidentielle des immigrants constitue une étape nécessaire dans leur intégration sociale en ce qu’elle offre aux nouveaux arrivants des possibilités sur le plan du logement et de l’emploi et qu’elle leur fournit un soutien social. Au fur et à mesure que les immigrants apprennent la langue et que leur statut socioéconomique s’améliore, ils déménagent vers des quartiers qu’ils partagent avec les Israéliens de naissance. D’autres maintiennent que les quartiers ethniques retardent l’intégration sociale des immigrants dans la nouvelle société en encourageant, sur le plan social, les réseaux ethniques infornels qui donnent accès à de l’information incomplète et qui ralentissent l’acquisition de la nouvelle langue. On en connaît moins sur le rapport entre la concentration résidentielle des immigrants et leur participation à la vie politique locale. La présente étude s’est penchée sur l’effet de la concentration résidentielle sur la participation à une élection locale et sur la probabilité d’appuyer, par le vote, un parti ethnique. Les données ont été recueillies en 1999 par le biais d’une enquête auprès d’immigrants provenant de l’ancienne Union soviétique qui s’étaient établis dans une ville dans le nord d’Israël après 1989. Les résultats révèlent qu’un taux relativement élevé de nouveaux immigrants (60%) avaient participé aux élections locales. La probabilité de participer aux élections locales est en corrélation positive avec les variables liées à l’acculturation. Plus un immigrant passe de temps dans le pays et plus sa perception de celui-ci est favorable, plus il est probable qu’il participe aux élections locales. En outre, et tel que prévu, les résultats démontrent que l’effet de la concentration spatiale est en corrélation directe avec la probabilité de voter pour un parti russe. On discute les conséquences possibles de ces résultats.