Résumé Buts
Décrire les hémorragies digestives hautes (HDH) en milieu communautaire en Côte d’Ivoire.
Patients et méthodes
étude multicentrique (centres hospitaliers universitaires de Cocody, Yopougon et Bouaké) réalisée du ler janvier 2010 au 31 décembre 2013. De multiples données cliniques, biologiques et endoscopiques ont été recueillies de façon prospective.
Résultats
285 patients inclus (77% d’hommes; âge moyen 49 ans) principalement pour méléna (82%) avec un taux moyen d’hémoglobine de 6,68 g/dl (transfusion de culots globulaires dans 78,9% des cas). La tension artérielle systolique, diastolique et la fréquence cardiaque étaient en moyenne respectivement de 104,6 mmHg, 62,1 mmHg et 95,8 battements/min. Ils avaient une comorbidité dans 5,4% des cas et prenaient un anti-inflammatoire non stéroïdien dans 17,3% des cas. Un inhibiteur de la pompe à proton a été prescrit dès l’admission dans 78,9% des cas. Une gastroscopie réalisée dans 91,4%, en moyenne après 72 heures était anormale dans 92,8% des cas (ulcère gastroduodénal (41,6%) ou varices oeso-gastriques (35,3%)). Seules 2 ligatures de varices ont été effectuées. Tous les patients ont été hospitalisés, l’hémorragie a récidivé dans 4,2% des cas, un recours à la chirurgie a été effectué dans 1,4% des cas et 27 patients sont décédés (9,4% des cas) par choc hémorragique dans 40% des cas
Conclusion
Les HDH en côte d’ivoire se singularisent par l’âge relativement jeune des patients, la prise fréquente d’AINS et la faiblesse du plateau technique. L’existence d’une HTP endoscopique et le caractère actif du saignement sont deux facteurs indépendants de mortalité hospitalière.