Résumé
La progestérone et les progestatifs synthétiques disposent, à côté de leur capacité à transformer l’endomètre, d’une série d’autres mécanismes d’actions génomiques et non génomiques dont la majorité fait encore l’objet de recherches actuelles.
Tandis que l’acétate de médroxyprogestérone à haute dose (progestatif dépôt) est associé à une réduction de la construction de tissu osseux, les progestatifs faiblement dosés (en administration quotidienne) exercent sur les os des effets positifs surtout anaboliques d’intensité variée qui peuvent s’ajouter aux effets antirésorptifs des œstrogènes.
Une diminution significative de la densité minérale osseuse se produit déjà dans la périménopause, donc avant le déficit œstrogénique de la ménopause/postménopause. Certaines femmes subissent pendant la périménopause 50 % de la totalité des pertes trabéculaires associées à la ménopause. Plusieurs études indiquent là un rapport avec les perturbations des phases lutéales, qui sont associées à un déficit relatif en progestérone.
Lors de troubles climatériques, un ajout séquentiel de progestérone ou de progestatifs synthétiques choisis de façon ciblée à l’administration d’œstrogènes pourrait contribuer de façon supplémentaire à la prévention de l’ostéoporose.